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Chou-fleur Une campagne gratinée

© Philippe Dufour/Interfel

En 2017, les cours sont restés en dessous de la moyenne de 2012 à 2016, la consommation n’ayant pas su valoriser l’offre automnale en hausse.

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En 2017, après un début de campagne affichant des prix proches de la moyenne quinquennale, les cours sont ensuite restés en dessous. Une situation provoquée, selon une note de conjoncture Agreste publiée le 20 mars 2018, par une progression de l’offre en automne tandis que la consommation ne décolle pas. Pourquoi le consommateur a-t-il boudé le chou-fleur ? Il ne faisait pas assez froid pour lui donner envie de gratins.

À la mi-novembre, le prix du légume est déclaré anormalement bas par le Réseau des nouvelles des marchés, puis en crise conjoncturelle jusqu’au 12 décembre. « Les prix sont restés très inférieurs à la moyenne des cinq dernières campagnes en janvier : –38 %, indique le ministère, avant de rebondir encore sur la météo. Agreste assure qu’en février, les intempéries en Europe ont pesé sur la production et sur la commercialisation, dopant les cours.

« Les prix en moyenne mensuelle se situent, en février, 18 % au-dessus de la moyenne de 2012 à 2016, et 63 % au-dessus des prix de février 2017, où l’offre excédentaire de choux-fleurs, arrivés avec retard à maturité, avait entraîné la chute des cours », précise la note.

Des surfaces stables sur un an

Quelque 59 800 tonnes de choux-fleurs et de brocolis ont été exportées sur les huit premiers mois de la campagne. Un chiffre stable par rapport à l’an passé à la même période. Les importations atteignent 26 600 tonnes, soit un repli de 21 %. L’excédent commercial diminue de 5 % par rapport au solde moyen de 2012 à 2016.

Selon les estimations au 1er mars 2018, 16 730 hectares ont été implantés en choux-fleurs pour la campagne de 2017 à 2018. Une superficie stable sur un an, mais en repli de 5 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. La production nationale prévue à 253 510 tonnes est révisée à la baisse. La récolte diminuerait de 14 % sur un an et de 19 % par rapport à la moyenne de 2012 à 2016.

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